QUAND MICK JAGGER DU DIMANCHE SE CASSE LA HANCHE 

Interview exclusive de Aube de l'Etoile alias Stéphane Gentilhomme par Le PCDA (Petit Canard Déchaîné Angevin). 

ATTENTION: Cette interview fictive écrite suite à mon accident sur scène au Bar culturel Le Blue Monkeys à Angers le dimache 14 novembre n'a pas de vocation professionnelle, d'où sa place ici, sur cet ancien blog (avant premiers concerts programmés) aux côtés de "Carnet de route d'un troubadour". Publiée une première fois sur ma page Facebook de civil en 18 postages, j'en ai supprimé tous les résumés qui se justifiaient alors, mais devenaient lourdes et contraignantes. Voici donc la version dépouillée.

PCDA : Alors bravo l'artiste ! Comme ça on veut se la jouer Mick Jagger et en plus un dimanche !

AUBE DE L'ETOILE: Bilan, une fracture de la hanche !

PCDA : La rime s'impose ! Allez, raconte-nous !

AUBE DE L'ETOILE : Oh là là ! Un roman ! J'en rigole maintenant mais ce n'était pas de la tarte ni de la comédie ! Des chanteurs sur scène ça s'est vu, mais des cris, des pleurs de douleur non simulée, une vingtaine de « Je suis vraiment trop con » dit tout haut en pleurant, la venue des pompiers... tout ça devant le public... est-ce que ça s'est vu ?? Moi qui déplorais en moi-même de ne toujours pas faire le plein..., je n'ai pas regretté pour le coup !

PCDA : Ça se comprend ! Toi qui rêve de l'Olympia à ce qu'il paraît !

AUBE DE L'ETOILE : Et pas que!

LE PETIT CANARD DECHAINE ANGEVIN : Ah oui, j'ai entendu dire que tu voulais même être The Artist ! Que tu avais déposé ta candidature...

AUBE DE L'ETOILE : Exact. Et j'ai fait comme pour mon « Olympia » devant des tournesols (que j'appelle donc mon Olympia des tournesols) sur ma chanson « Fan fan oùté » et dont j'ai diffusé la vidéo sur scène pour m'amuser, oui j'ai fait pareil pour The Artist en projetant un extrait vidéo sur lequel j'avais fait un montage rigolo à partir de deux bandes sons. A un moment donné ma voix normale était superposée par celle en accélérée puis celle au ralenti (cela fait à l'aide de la fonctionnalité de mon dictaphone), et sur scène, pendant que la vidéo défilait je faisais le pitre, enfin sur le ralenti...

PCDA (après un soupir) : on peut pas accélérer ?...)

AUBE DE L'ETOILE : Oui, bref ! Tout n'était pas au point, mais je me suis bien amusé !

PCDA : Je m'en doute ! Le PCDA apprécie beaucoup l'autodérision...

AUBE DE L'ETOILE : Et la dérision aussi?...

Le PETIT CANARD DECHAINE ANGEVIN : Parce que tu te moques aussi du télé crochet The Artist ?

AUBE DE L'ETOILE : Oh gentiment rassurez-vous, je suis un gentilhomme, bien que pas bourgeois, ah ah! Disons que j'ai fait ce qu'on appelle dans l'Art, du détournement d'objet. Je l'ai intégré à mon jeu « La boîte magique à chansons » (hélas non encore breveté!), où, au lieu d'aligner les étoiles..., il fallait aligner les ampoules !

PCDA : Les ampoules ???

AUBE DE L'ETOILE : Oui, c'est un accesoire théâtral qui sert de témoin (pas de Jéhovah!... ce serait plutôt de Josette ou Joséphine ou Bernard, Léon, Tartampion ou n'importe qui a les pieds sur terre  et à qui on peut faire tope-là !). Bref, le cobaye (rassurez-vous bien traité) qui a tiré au hasard un papier dans la boîte contenant que de mes compositions, je précise, doit tenir une ampoule durant mon interprétation du titre, et si elle s'allume, c'est gagné ! Ça veut dire que la chanson lui plaît, voire qu'elle correspond à un besoin... Je précise que pour faire les alignements, j'ai une dizaine d'ampoules (une par titre) représentées sur papier et que je colle au fur et à mesure... si l'ampoule s'est allumée bien sûr !

LE PETIT CANARD DECHAINE ANGEVIN : Et l'ampoule témoin, elle s'allume ?

AUBE DE L'ETOILE : Ah ah ! Bien sûr ! J'ai testé mon jeu pendant des années, près d'une centaine de personnes y ont participé à ce jour et ont témoigné dans mon livre d'or que ça fonctionnait. Bien des fois on m'a dit qu'elle avait explosé !

PCDA : Mais vous êtes plus qu'un artiste, un magicien !

AUBE DE L'ETOILE : C'est ce qu'on m'a dit et j'en ai joué. Mais c'est lors de ma petite séance de magie que j'ai chuté, et crac !

PCDA : Crac ouille ouille ouille ! Mais dis-moi, Stéphane, comment tu as fait ton compte ?

AUBE DE L'ETOILE : Eh bien là je chantais ma ballade romantique « Danse ô monde » qui dure six minutes (sept en public...), genre pas « The Artist » du tout, ni fait pour la radio calibrant les chansons comme des pommes dans un pur souci commercial et non artistique, alors qu'à chaque fois j'embarque mon public qui reprend en choeur le refrain (et cela pour maintes chansons longues!), et pour tout vous dire la seule personne qui m'a dit qu'elle était trop longue, elle faisait partie d'un jury d'un concours auquel je participai pour la deuxième fois en 2016, donc une personne très formatée, puisque travaillant dans le show biz.... Moi, je suis un peu comme Bob Dylan, vous savez. Non, pas que pour l'harmonica que j'utilise beaucoup comme lui, mais bref !

PCDA : Tu n'es pas dans le bref !

AUBE DE L'ETOILE : Ni dans le simple... Je veux dire que je ne fais pas du « easy listening », du facile à écouter (je traduis) et qui est quelque part la voie de la facilité. Le public devant des reprises, du jazz, du blues, etc. des chansons où le texte est secondaire par rapport à la musique ou du texte ne faisant pas réfléchir, il applaudit fort, (c'est normal, je ne critique pas, j'aime toutes sortes de musiques, y compris « faciles »), mais il y a moins de mérite à brosser dans le sens du poil, faut l'avouer... Je ne fais pas du « easy listening », donc, mais je sais capter l'attention et embarquer le public dans mon univers...

PCDA : Bref de bref ! On ne sait toujours pas comment notre Mick Jagger du dimanche a fait son compte !

AUBE DE L'ETOILE : J'étais chaud, à donf dans mon show, et donc j'ai quitté la scène pour la reprise en choeur du refrain. 

(Stéphane chante : ô ma blonde, prend un refrain dans tes cheveux/qui ait la saveur de tes yeux,/ô ma blonde prend un refrain dans tes cheveux, qui ait la saveur de tes yeux, / et fais...)

Et là, au lieu de « chanter le monde », crac !...

PCDA : Ouille ouille ouille ! Mais comment, concrètement ?

AUBE DE L'ETOILE : Bah en m'appuyant sur une table haute j'ai voulu sauter assis, pour le plus bel effet !... Et la table a craqué sous mes fesses, je me suis retrouvé direct au sol sur la fesse gauche !...

PCDA : Pour le plus bel effet !...

AUBE DE L'ETOILE : Et devant un public « plus que suffisant », je cite...

PCDA : Ah oui, faut que je vous explique. Le jour de mon concert, le matin, j'avais lu dans mon livre de chevet « Bono par Bono », leader de U2, mon groupe de jeunesse, ceci : « Une fois, on a joué devant 11 personnes à Bristol. Et c'était merveilleux ! On a toujours tenté de donner notre maximum, quel que soit le nombre de gens présents. Mais ce que Nelson Mandela m'a appris, c'est cette façon formidable de voir le monde : parfois, ce qu'on a entre les mains est plus que suffisant. » Eh bien je confirme !

PCDA : Ah je comprends.Tu n'aurais pas voulu que 10000, 1000, 100 ou même 50 voient ça. Et t'imagine dans un concert en direct à la télé ?!

AUBE DE L'ETOILE : Non... Et je dirais ni 20 et à peine 10 ! Chute, cris et pleurs... Quelle horreur ! Quel triste spectacle ! Aucun artiste, aucun showman (ou showwoman) n'a envie de faire vivre un truc pareil !

PCDA : Bon, t'en rigole maintenant, et nous avec !

AUBE DE L'ETOILE : Oui, et puis ça aurait pu être pire, j'aurais pu me briser le cou, me fracturer un bras et ne pouvoir faire de guitare pendant des mois, chose que j'ai déjà vécu à cause d'une tendinite en 2014, l'année où je me consacrai à la chanson..., genre moins drôle !...

PCDA : Ça relativise !

AUBE DE L'ETOILE : Oui, et la petite citation de Bono et les paroles de Mandela, je les ai intégré dans ma chair, je peux dire. Même si j'étais content que plus de la moitié de mon public soit lambda, la présence de mes amies Hélène et Michèle était plus que suffisante quelque part... Elles sans qui je n'aurais pas accompli cet improbable parcours, elles qui m'ont tant aidé, soutenu depuis 2014, elles mes seules fans présentes pour ainsi dire à ce « Fucky, fucky sunday ».*

• Clin d'oeil humoristique à la célèbre chanson « Sunday, bloody sunday » de U2, dans l'album War paru en 1983.

PCDA : Joli ! U2 applaudirait, je pense !

AUBE DE L'ETOILE : Il rigolerait bien en tout cas, surtout Bono, mon inspirateur en terme de show...

PCDA : Tiens donc !

AUBE DE L'ETOILE : Eh oui, il a toujours cherché le contact avec le public, même physique, il a toujours cherché surtout à faire le petit truc scénique qui rendrait le concert unique et mémorable surtout !

PCDA : Ah bah c'est réussi ! Mais en fait, t'as calculé ton coup !...

PCDA : Alors qu'il me semble que l'événement, tu l'avais créé d'avance, tu donnais un concert gratuit pour arroser ta nouvelle voiture !

AUBE DE L'ETOILE : ... ette !... Ma nouvelle voiturette. Ma nouvelle auto-nomie, comme je l'ai dit dans l'affiche.

PCDA : Tu parles d'un arrosage !

AUBE DE L' ETOILE : Oui. Je suis heureux que certaines personnes dont mes parents ne soient pas là ! Ne fussent pas là, pardon ! Et plein de gratitude, je tiens à faire ici ce que je n'ai pas pu faire en ce « Fucky funny sunday » si on fait la moyenne après distance... Oui, je tiens à remercier du fond du cœur mes fans (je sais qu'ils... qu'elles sont là!), le public venu, et bien sûr mon ami et programmateur Lionel et toute l'équipe du super bar culturel Le Blue Monkeys, lieu que je porte trop dans mon cœur, je m'y sens chez moi, comme en famille, j'y ai trouvé ma place. Je suis heureux de pouvoir poursuivre avec lui, en 2022 maintenant, entrant dans une convalescence de plus d'un mois. Je vais revenir plus fort et moins téméraire physiquement...

PCDA : On le souhaite, tous vos fans le souhaitent !

AUBE DE L'ETOILE : Tous mes fans ! Remarque, en avoir deux c'est un bon début ! Quelque part l'humanité entière est née de deux... deux paires de yeux se rencontrant ! Alors j'ai grand espoir, je crois en l'effet boule de neige, même s'il tarde un peu depuis le temps... (sans doute effet Covid...), et même si il ne neige plus trop en Anjou... C'est peut-être pour ça d'ailleurs ! (il rigole) Mais j'y crois toujours, ça va bien se débloquer un jour ! En 2014 à Paris, une participante à ma boîte magique à chansons m'a donné un beau billet après avoir entendu la chanson qu'elle avait piochée, et elle m'a dit que j'avais du...

PDCA : Du bol ?...

AUBE DE L'ETOILE : Oui..., enfin non... Bon, référencez-vous à Aznavour!... Et elle m'a dit que le secret de la réussite, c'était la persévérance ! Dixit le roi de la pop! Alors je persévère ! C'est dur parfois, mais je dois être un père sévère pour moi-même (c'est très lacanien, ça...)

PCDA : Merci, Lacan, alors ! A mon avis, c'est déjà une sacré réussite d'être là où tu en es, d'avoir trouvé la porte qu'est pour toi le Blue Monkeys. Du reste je comprends... Tu es dans le qualitatif, mais le quantitatif est quand même souhaitable ! Au fait, j'ai bien aimé ton « même s'il ne neige pas trop en Anjou ! » C'est vrai, mais au moins l'expression parle !

(Bon, on l'a compris, Stéphane Gentilhomme alias Aube de l'Etoile veut de la neige pour Noël ! Alors si le bon Dieu l'entend...)

AUBE DE L'ETOILE : Jusqu'à quand ? Mais bref ! Je tiens à préciser quand même, avec l'ardeur de Richard Brautigan à louer « La plus petite tempête de neige jamais recensée », poème en prose parlant d'une tempête de deux flocons..., oui je tiens à préciser quand même à propos de mes deux grands fans nommés, Hélène et Michèle, qu'eh bien la première, c'était la première fois qu'elle me voyait me produire dans un bar ; la seconde, ça faisait hyper longtemps que je ne l'avais pas vu (effet Covid-crise sanitaire), ayant des problèmes de santé et ne pouvant plus sortir le soir. En fait, elles ne pouvaient me voir qu'un dimanche après-midi! (mes parents aussi, ce sera pour une prochaine!) C'était ma première scène le dimanche ! Et non ce n'était pas un show de merde, même si ça a merdé à la fin sans que j'en sois responsable..., je ne pouvais pas savoir que la table céderait sous mon poids ! Enfin, j'ai tout donné, j'ai innové, expérimenté !

PCDA : Accident à part, bien entendu. Je précise pour le lecteur qui aurait loupé l'explication...

AUBE DE L'ETOILE : Vraiment, je voulais faire mon meilleur concert, j'acceptais même que ce soit mon dernier au cas où il n'y aurait que deux-trois personnes, car à un moment donné faut être rentable pour soi et pour le bar ! Pour moi, passe que je n'ai pas besoin de la musique pour vivre pécuniairement, mais pour le bar ! Je suis quand même le plus mauvais élève...

PCDA : Remarque il en faut un...

AUBE DE L'ETOILE : En fait je crois que je n'existe que par la grâce ! D'ailleurs, la grâce, Bono y croit beaucoup, plus qu'au talent ! Bon, il y a une autre explication, plus rationnelle et pragmatique, à ce qu'il me programme encore, il croit en moi... pas Bono, Lionel! Il croit en moi autant que je crois en moi, et il sait ce que c'est la persévérance !...

PCDA : En fait il te manque Bono comme sponsor ! (il rigole)

AUBE DE L'ETOILE : Ouais, ou Bob Dylan, ça me botterait bien aussi comme petit coup de poucet ! (il rigole)

PCDA : Tu voulais dire pouce, je pense..., mais elle est bonne ! Bon, et alors, c'était ton meilleur concert ?

AUBE DE L'ETOILE : (rêveur :) « petit coup de poucet rêveur, j'égrenais dans ma course... des rimes* »... (revenant à moi :) Oui, même si je n'ai pas pu aller jusqu'au bout, et que je n'avais pas mes fans du Gem d'autistes Asperger « Papier Bulle » comme le 8 octobre qui ont mis l'ambiance...

* citation faussée d'un passage de « Ma Bohème » d'Arthur Rimbaud

PCDA : Ah bah tu as plus que deux fans !...

AUBE DE L'ETOILE : Oui, bon, avec Aube de l'Etoile, faut t'habituer à l'exagération, hein... Et puis là, le fait est qu'il n'y avait aucun de mes fans du 8. C'est vrai que le 14, Hélène a emmené une de ses amies qui à la fin de la première partie est venue vers moi, très intéressée pour une acquisition musicale... Au bout du compte, j'ai fait une fan de plus ! Mais oui, je reviens à ta question, oui c'était à bien des égards mon meilleur concert, même si je n'ai pas pu aller jusqu'au bout. En tout cas, c'est sans doute le plus mémorable, parce que je n'ai pas pu aller jusqu'au bout et qu'une telle fin... ça ne s'invente pas !

PCDA : Alors, tu as aligné les ampoules ?

AUBE DE L'ETOILE : C'est sûr que ce n'était pas l'alignement de Carnac, mais oui j'en ai aligné deux... Il suffit de deux pour faire un alignement. Avec « Danse ô monde », ça aurait fait trois !

PCDA : Mais ça fait trois, je crois, l'ampoule a explosé !

AUBE DE L'ETOILE : Quelque part, oui, c'est à cause d'elle...

PCDA : Ou grâce à elle !

AUBE DE L'ETOILE : Qui sait... En tout cas, ça m'a évité de prendre l'ampoule, la grosse !

PCDA : Tu veux dire de prendre le melon, d'avoir la grosse tête... Belle trouvaille. Ça fait penser à « ampoulé... »

AUBE DE L'ETOILE : Je me disais aussi ! Mais tu sais, à propos de The Artist...

(on rappelle, le but d'aligner les ampoules était de savoir si il était The Artist)

PCDA : Non...

AUBE DE L'ETOILE : Je me suis dit quand même, sans doute que j'exagère, mais franchement, à quoi ça rime « The Artist ». Tu t'imagines, si j'avais gagné, après j'aurais eu des artistes ou autres qui m'auraient dit, ou à d'autres en ma présence, qui m'auraient dit comme ça : ah ouais, alors attention, c'est... Zi Artist !

PCDA : Ah le drôle !

AUBE DE L'ETOILE : Et puis je vous faire une confidence. J'exagère encore sans doute, mais y un truc qui me gêne quand même, à bien y réfléchir..., mais je sais on va me dire que je réfléchis trop.

PCDA : C'est vrai, on est dans une société qui ne pousse pas trop à la réflexion, seul l'émotion compte.

AUBE DE L'ETOILE : Mais bon, de toute façon, pour celui qui réfléchit pas, celui qui réfléchit est con, et pour celui qui réfléchit, celui qui réfléchit pas est con. Donc au final on est tous cons. Bah je préfère quand même être le con qui réfléchit. C'est grâce à ces cons-là que l'humanité est sorti des cavernes. Bon, grâce aux femmes surtout... Mais bref ! Où en étions-nous dans nos réflexions ?

PCDA : Tu parlais de The Artist.

AUBE DE L'ETOILE : Ah ! Zi Artist ! Nous y voilà ! Oui, en plus, je me suis dit quand même, pour moi The Artist, c'est à dire l'artiste des artistes, on est bien d'accord..., c'est Bob Dylan dont je suis un très grand fan, et je ne me ridiculise pas en disant cela, c'est objectivement un monument historique. Bon je sais, il aime pas être figé, enmusée, muséifié si tu préfères. Et il a raison. Mais là où je veux en venir... Non, laisse tomber, quand je dis monument, je n'ai pas besoin de sortir : « prix nobel de la littérature ! », parce que moi je vais te dire, moi qui accorde tant d'importance aux paroles, avec Bob Dylan, tout en reconnaissant que c'est grand poète, un grand songwriter, ce n'est pas ce qui me touche chez lui puisque j'y comprend pas grand chose, et souvent, peut-être parce qu'en plus perd beaucoup de subtilités dans la traduction... Enfin, voilà quoi, je m'en passe aisément. Non moi, c'est l'immense compositeur et interprète qu'il est qui me ferait décerner un prix, un prix qui n'existe pas, peut-être justement le prix nobel de The Artist (je précise, auteur-compositeur-interprète, il ne s'agit pas de peintre!). « L'artiste complet », qu'est-ce que ça veut dire ? Bob Dylan est un artiste complet à la base, très talentueux aussi dans la peinture et dans la sculpture !

PCDA : Mais calme-toi...

AUBE DE L'ETOILE : Mais je suis calme. Je m'explique, je m'exprime. Ce qui m'énerve en plus c'est que Bob Dylan, tout comme moi, il n'avait sans doute pas le profil pour faire le télé-crochet The Artist, comme Renaud, Francis Cabrel, Jean-Jacques Goldmann chez nous, tous cités en exemple par notre chéri Nagui national !

Bon, nous ne savons pas quel mouche a piqué Aube de l'Etoile... Une petite pause s'impose. Et soyons indulgents, depuis son opération de la hanche (qui s'est très bien passée), on lui fait des piqûres tous les jours, il prend des remèdes lui faisant perdre de l'attention, mais un peu gagner de la tension... A part ça tout va bien ! Il a un moral d'acier. D'ailleurs, en aparté, Stéphane nous a avoué que sa plaque de métal contre sa hanche était son maître... « Tant que c'est pas du plomb ! » a t-il dit.

On reprend:

PCDA : Donc pour toi The Artist, c'est The Voice en ridicule !

AUBE DE L'ETOILE : Je ne dirais pas ridicule. Comme on le sait et comme le metteur en scène d'une troupe théâtrale amateur dont j'ai fait partie nous disait sans cesse, jusqu'à tous nous coller un nez de clown..., le ridicule ne tue pas. Pour The Artist, je me dis : le concept était intéressant, mais un peu d'humilité ! Si pas même Bob Dylan n'a été proclamé The Artist, comment peut-on en toute honnêteté, légitimité, et avec le maximum d'objectivité, proclamer ainsi un poulain sorti de la... Bref ! De Nagui ou de n'importe qui !

PCDA : Oh ça c'est méchant... On va finir par vous appeler Méchanthomme !

AUBE DE L'ETOILE : Stéphane Méchanthomme, oh non !... Quelle horreur ! On m'appellait Méchantefemme au collège, ça suffit ! Non franchement je suis gentil comme une baleine, mais comme Moby, faut pas me chercher ! Je suis peut-être ringard, mais quelque part, ce titre «The Artist », ça me paraît tellement dérisoire. Et le gros con en moi a encore envie de dire en brandissant sa bannière de manifestant à la noix de coco : « AU RIDICULE, OUI, À l'IMPOSTURE, NON ! » Même si par ailleurs - là c'est autant Kind Man* que Modern man qui parle (« il faut être absolument moderne » disait Rimb...), oui même si par ailleurs on ne pouvait donner titre plus accrocheur, et que là encore c'est pour le show !:... On est quand dans du télé-crochet, mon capitaine ! Non, vraiment je préfère largement Taratata !

* Gentil Homme

PCDA : Moi aussi. Déjà le titre n'est pas pompeux, et le reste suit.

AUBE DE L'ETOILE : Je sais pas The Voice, ça passe mieux. La Voix... Ouais ! Pas de problème ! Mais The Artist ! Zi ! Ze... Ze Voyce, oui, mais Zi ! Zi !...

PCDA : Mais quand, même, Stéphane... à Zi Artist... tu as posé ta candidature !...

AUBE DE L'ETOILE : J'ai été un peu candide..., un peu prétentieux, mais surtout provocant... une partie de moi savait que j'avais affaire à des jaugeurs de pommes... Et puis je ne regrette pas, la vidéo de présentation demandée m'a aidée à mieux me présenter. Donc, merci quand même à Nagui et son équipe qui m'a envoyé un beau et sincère message. Et j'ai suivi l'émission, vous savez, j'ai apprécié (bon pas toujours, surtout au début avec les reprises...) et franchement, je ne m'y suis pas vu, mais pas du tout. Zéro projection positive ! Je suis fait pour Taratata, pas pour Zi Artist ! Et encore moins pour Ze Voyce !...

PCDA : Et quelle chanson de ton répertoire y chanterais-tu en premier ? Ou même, si tu en avais qu'une seule à chanter, ce serait laquelle ?

AUBE DE L'ETOILE : Sans hésitation, pour le show et faire plaisir à Lionel à qui c'est sa préférée, je chanterai celle que je n'ai pas pu chanter en ce « funny funny sunday » !

PCDA : Enorme !... Bon alors laquelle? Which ? Which ?

AUBE DE L'ETOILE : « Chanson d'été », – A poil ! C'est mon joyeux cri du cœur pour mon grand retour en 2022. Je l'avais dit dans une vidéo (« I suck the succes! »), 2022 sera l'année Aube de l'Etoile !

LE PETIT CANARD DECHAINE ANGEVIN : Nous le souhaitons de tout cœur, notre Bono du dimanche ! Mieux, on y croit avec toi !

Et voilà. Tout ça pour apprendre que ce n'était pas une fracture de la hanche qu'il avait eu , mais du fémur! 

*Il nous l'a appris, amusé et ravi de s'être trompé, vu le titre...

Blog officiel de Aube de l'Etoile: "Les chansons de Aube de l'Etoile"

ICI

 ECOUTER ICI

Petite histoire d'escargots

   (Ré)        (La) (Do)     (Sol)

Il était une fois deux escargots,

Chacun cheminait, sa coquille au dos.

L'un avançait vers l'orient,

    (Do)        (Sol)                  (Ré)

L'autre s'en allait vers le couchant.

Or voici qu'un jour ils se rencontrent,

Ils se voient en miroir l'un face à l'autre.

Alors chacun se questionne

Qui suis-je? Et cet autre qui m'étonne?

Refrain :

   (Ré)                   (Do)

                            Belle question existentielle,

        (Sol)       (Ré)

Des deux escargots

                          (La)

Qui est la plus belle,

(Do)                (Sol)

Quel est le plus beau?

+ O O O O escargots !  (Ré-Sol)

 Puis de leurs chants, ils savourent le miel.

De leurs sagesses, ils goûtent la fleur de sel

Et secrètement en accord,

Dans leur corps, un philtre s'élabore.

En quête d'eux-mêmes, ils se sentent aimés,

Ils échangent leurs jeux, leurs identités,

Ils se perdent pour se trouver

Avant que de se regarder.

[Refrain]

Chacun voit en l'autre son Bien-Aimé

Tant et si bien qu'il conquiert l'unité

Jusqu'à devenir complet

En sa coquille, bien intégré...

Ce qu'il advint de nos escargots,

Du levant au ponant, il n'est dit mot,

Mais les escargots depuis

Sont "hermaphrodites" comme on dit.

[Refrain]

Alors si d'aventure vous croisez

Deux escargots tendrement enlacés,

Ce n'sont ni mâle ni femelle,

Des deux, ils ont le potentiel!

(Texte: Marie Duval)

ARCHIVES AUDIO:

http://histoiredegratte.canalblog.com/archives/2008/10/08/11558140.html

http://histoiredegratte.canalblog.com/archives/2008/10/07/11308205.html

ECOUTER ICI

Je suis le prince errant

J’vous dis pas mon tourment

Ma tour est démolie

Famille j’te remercie

Le prix d’ la liberté

S’paye pas sans intérêt.

Un homme encore entier

Une espèce en danger

Si j’vis c’est pour aimer

Tu vois qu’c’est pas gagné !

Je suis le prince marrant

J’aim’ mieux l’air con qu’méchant

Question d’tempérament

J’veux vivr’ toujours debout,

J’peux m’coucher pour jouer l’loup

Pas simpl’ d’joindr’ les deux bouts !

Un homme encore entier

Une espèce en danger

Si j’vis c’est pour aimer

Tu vois qu’c’est pas gagné !

Je suis le prince contant

Des cont’s j’en dis toutl’ temps

Et si tu fais les comptes

J’n’en ai aucune honte

Car j’fais d’bien bell’s rencontr’s

Sans compt’ du temps d’la montr’

Un homme encore entier

Une espèce en danger

Si j’vis c’est pour aimer

Tu vois qu’c’est pas gagné !

Je suis le prince de sang

Tu dis qu’c’est pas décent

Mais on évite le dram’ !

En fait j’élèv’ mon âme

Qui s’fout des gros billets

Sauf doux, ça m’fait rêver.

Un homme encore entier

Une espèce en danger

Si j’vis c’est pour aimer

Tu vois qu’c’est pas gagné !

Je suis le prince chantant

Artist’ au cœur d’enfant

La lun’ sait mon mystère

Mais j’ai les pieds sur terre

J’pens’ pas à mes vieux jours

J’espère vivre d’amour.

Un homme encore entier

Une espèce en danger

Si j’vis c’est pour aimer

Tu vois qu’c’est pas gagné !

Je suis le prince charmant

Qu’on sort au bois dormant

Un baiser m’fait cadeau

J’suis l’dauphin des Bobos

Et j’sais vivr’ dans l’instant

Pour qu’il m’offr’ son présent.

Un homme encore entier

Une espèce en danger

Si j’vis c’est pour aimer

Tu vois qu’c’est pas gagné

(Sauf si tu veux m’embrasser)

(Texte: Marie Duval)
 

ARCHIVE AUDIO:

http://histoiredegratte.canalblog.com/archives/2008/10/25/11094653.html

 ECOUTER ICI

Je savoure cet instant

De deux papillons blancs

Virevoltant virevoltant

Sous le ciel bleu de mon amour

Toute mon âme te chante

Toi dont la beauté me hante

Je te rêve mon amante

Toi mon ciel bleu ô mon amour

Car tu es la brillante

Tu es la pétillante

Qui étoile ma vie

Zoé tu es la vie

Zoé tu es la vie

Zoé tu es la vie

Dans l’instant je troubadoure

Sur mon cœur qui bat tambour

Au rythme de mon amour

Dans la grâce d’un enfant

Toute enrobée de la rose

Ton parfum sur moi se pose

Mon amour n’a plus de dose

Enivré je me répands

Car tu es la brillante

Tu es la pétillante

Qui étoile ma vie

Zoé tu es la vie

Zoé tu es la vie

Zoé tu es la vie

Tu es la rivière miroitante

Qui coule en mon âme aimante

Et m’éclaire de scintillantes

Étincelles de tes grands yeux

Voguent voguent mes pensées

Au fil de l’eau de mon aimée

Qui coure avec des doigts de fée

Et danse en mon cœur amoureux

Car tu es la brillante

Tu es la pétillante

Qui étoile ma vie

Zoé tu es la vie

Zoé tu es la vie

Zoé tu es la vie

                                                                                     *

ARCHIVE AUDIO:

http://histoiredegratte.canalblog.com/archives/2008/10/28/11141857.html

ECOUTER ICI

Ton doux nom brûle mes lèvres

 Et je goûte la saveur de son miel

 Il baise et pique mon âme arc-en-ciel

 Pour recueillir ce que la tienne délivre

 R:

O toi émerveillement d'enfant

 O toi resplendissement

 Tu fais de mon âme

 Une ruche sans alarme

 Pour secréter de divines larmes

Je me fais discrète petite abeille

 Pour butiner l'immense champ de fleurs

 Tout à l'intérieur de ton coeur

 Parfums colorés dansant sous le soleil

 R:

 O toi émerveillement d'enfant

 O toi resplendissement

 Tu fais de mon âme

 Une ruche sans alarme

 Pour secréter de divines larmes

 Je cherche le nectar qui sommeille

 En le coeur éclairé par la cire

 Quelques grains d'pollen pour te dire

 Des "je t'aime" au creux de l'oreille

R:

 O toi émerveillement d'enfant

 O toi resplendissement

 Tu fais de mon âme

 Une ruche sans alarme

 Pour secréter de divines larmes

*

ARCHIVE SONORE (mai 2014):

http://aubedeletoile.canalblog.com/archives/2014/02/28/29325847.html

 ECOUTER ICI

 Sous l'aile du goéland

Qui vers l’horizon s’étend

Dans une lenteur de dune

 Que n’agite ni vent ni lune

 Sous l'alerte de la mouette

Elle la marchande de sel

Elle la perle du ciel

Que mon âme marine fête

 Refrain :

 Je chante la vague

Dont le sable se souvient

Dans la danse de l’algue

Je divague et je dis viens

Ô amour soulevant mon âme

 Son sourire de grand large

Me fait lever la voile

Et voyager vers l’étoile

Sur une eau qui est en marge

 Les oiseaux ne sont plus de bord

Mais mon Guide en moi carte et boussole

Ma Bien-Aimée de moi folle

Veut me mener à bon port

 (Refrain)

Dans la nuit j’ai mon phare

Qui éclaire tout un monde

En moi caché comme dans l'onde

Une lumière se créer par l’Art

Dans la houle la tempête

J’ai mon Guide comme triple corde

À sa voix mon pas s’accorde

N’ayant plus qu’Amour en tête

Refrain

 J’ai ses yeux bleus pour rivage

Qui me couvrent comme la vague

Son sourire est comme une bague

J’entends son âme coquillage

 Sous l’aile du goéland

Qui vers l’horizon s’étend

Dans une lenteur de dune

 Que n’agite ni vent ni lune

Je chante la vague

Dont le sable se souvient

Dans la danse de l’algue

Je divague et je dis viens

Ô amour soulevant mon âme

 Tu chantes la vague

Dont le sable se souvient

 Dans la danse de l’algue

Tu divagues et tu dis viens

Ô amour soulevant mon âme

 ***

ARCHIVES SONORES

- Archive mai 2014 (format MP4): concours La Biche d'or à Cenon

La Vague (live concours de la Biche d'Or 2014... par f100002838208975

 Commentaire 19 mai 2014:

Cette vidéo a une qualité sonore nettement meilleure que tous mes enregistrements à la Webcam. C'est déjà plus valorisant. Dommage que j'ai trop fermé les yeux pendant que je chantais, ça m'a pénalisé pas mal... Une autre critique personnelle: j'ai réglé ma guitare dans une tonalité plus grave que d'habitude, ce qui donne une voix trop grave pour le début et rend plus difficile la compréhension. On sentira aussi le stress dans la voix (ça peut s'comprendre...). J'ai aussi eu une hésitation à un moment donné (troublé au moment où j'ouvre les yeux...) Pour le reste je suis assez satisfait de ma prestation pour ce premier concours.
 Côté critique de la vidéo, c'est dommage qu'on attende trente secondes avant le début; on remarquera le problème technique. J'aurais aussi préféré avoir la petite interview du début plutôt que le début de celle du candidat suivant.
En revanche, les lumières de scène sont appréciables, elles vont bien avec la chanson. Bonne écoute (et merci à mon ami Yannick pour son aide technique à l'installation de cette vidéo à partir du DVD)

Voir en rapport mon message Ma Biche d'Or où je vais joindre aussi cette vidéo comme je l'ai annoncé.

- Archive 26 juin 2011(vidéo):

http://histoiredegratte.canalblog.com/archives/2011/06/24/21476430.html

J'ai le plaisir d'annoncer la création prochaine d'un blog professionnel (sur Canalblog) donnant une plateforme de titres à écouter sur Soundcloud mais aussi l'intégrale de mes compositions (en projet) sur Eklablog, qui a l'avantage de pouvoir publier de l'audio, mais l'inconvénient d'être trop compliqué (pas réussi à créer mes rubriques...) d'où Soundcloud; ce qui n'est pas plus mal pour plus de visibilité sur la toile.

Je fais un premier essai de réussite avec La Vague à écouter sur Soundcloud ici:

https://soundcloud.com/user-127790493/la-vague

Cette chanson fut composée peu de jours après l'annonce du décès de Césaria Evora (le 17 décembre 2011) pour laquelle je voulus faire cet hommage, ayant dans le même moment découvert Le Crapaud du poète Charles Cros (XIXème siècle). Le titre Sodade est emblématique de Cesaria Evora, native du Cap-Vert, et c'est à juste titre que le poète Fernando Pessoa écrivit: "Le saudade c'est la poésie du fado". Fado: genre musical portugais.

Enfin, voilà, à l'image du fado, une histoire tragique endossée par deux animaux cousins: la grenouille et le crapaud. Eh oui, je suis capable de chanter du tragique, exceptionnellement, parce que le texte m'a touché, et que j'aimais le "popo, que j'aime mon crapaud". Je trouvais ça beau dans la bouche d'une grenouille. Pauvre grenouille! Ma foi, qui n'a pas pensé à passer à l'acte dans un moment de désespoir? Je peux m'identifier facilement à la grenouille comme beaucoup je pense, mais comme beaucoup aussi, je préfère chanter une chanson tragique que vivre cette tragédie: mourir d'amour.... (entre parenthèse, je ne pense pas qu'il le faille, en guise de "preuve d'amour"...). Mourir d'amour, disons le suicide par amour: un des grands thèmes du fado; et donc, cela ne pouvait que s'appeler Le fado du crapaud.

En plus de ma jacquette de mon album en préparation intitulé A bon Port... (mais cette chanson n'en fera pas partie je pense), j'ai trouvé quelques images d'artistes pour l'illustrer: Kobayashi Issa, Michel Buylen, Joël Valentin, peut-être en ai-je oublié? On les trouvera en tapant dans Google "Crapaud peintures", et "grenouille qui pleure" ( l'image principale)

Voir texte sous la vidéo:

 https://youtu.be/ReWtCcDQpZU

Le Crapaud

 
Jadis au fond d’un marécage
habitait un jeune crapaud
Les habitants du voisinage
disent que c’était un fier coco
Au cinquième étage d’une Citrouille
d’amour gémissait dans sa peau
Un’ pauvre et modeste grenouille
Qui chantait J’aime mon crapaud
              popo
  Que j’aime mon crapaud.
 
Or ce jour-là c’était la fête
c’était la fête du quartier
allons crapauds que l’on s’apprête
un crapaud va se marier.
Notre grenouille apprend la chose
et puis elle sortit de l’eau
pour y pleurer sur une rose
le mariage du crapaud
        popo
  Que j’aime mon crapaud.
 
Et puis devant monsieur le maire
on vit bénir les mariés,
et repas et bal terminèrent
ce que l’ maire avait commencé.
À minuit passa la patrouille
un caporal et 4 crapauds
Qui écoutèrent la grenouille
qui chantait J’aime mon crapaud
        (popo
  Que j’aime mon crapaud)
 
Puis ell’ se jeta dans la mare
Pour terminer ces tristes jours !
tout en grattant sur sa guitare
et se plaignant de ses amours
puis remonta dans sa citrouille
à peine arrivée dans le haut,
qu’ell’ creva, la pauvre grenouille
en chantant J’aime mon crapaud
        popo
  Que j’aime mon crapaud.
 

Un album qui vibre

Il ne faut pas écouter cet album en pensant trouver des arrangements originaux. Il n'y a pas d'arrangements ou si peu. C'est nu comme l'âme. Comme peut le rendre une guitare portée par une guitare seule, parfois un harmonica en supplément. Ce sont des prises directes sans bidouillage, et tant pis ou tant mieux si elles sont imparfaites. Si ça vibre.

Un album qui ne répond pas aux formats standards de diffusion radio

Je refuse catégoriquement et consciencieusement de correspondre aux formats des standards des titres diffusés à la radio. Je fais de la chanson à texte et dans chaque chanson je dis ce que j'ai à dire, pas plus pas moins, il n'y a pas de remplissage, tout répond à l'inspiration. Comment diminuer par exemple une chanson comme La Vague sans la massacrer, sans diminuer sa portée spirituelle et artistique (l'association d'un fond et d'une forme)?  Pour répondre à la standardisation, il faudrait la diminuer de moitié, ce qui est énorme. Comment privilégier tel ou tel passage sur tel autre sans trahir l'oeuvre qui s'est voulue telle, donnée telle quelle, dans son inspiration qu'il faut considérer comme sacrée? L'"auteur" est au service d'une oeuvre, qu'en fait-on? Certes, j'ai l'inspiration facile, j'écris et compose en général facilement (cela n'est pas signe de médiocrité), mais du moins ne peut-on m'accuser pour La Vague de facilité, puisqu'elle est la chanson qui m'a demandé le plus de travail (ses plusieurs états manuscrits le prouvent) et même la mélodie sur deux accords m'a demandé beaucoup plus de temps que de coutume. Elle est juste, répond au besoin: deux accords transcrivant le flux et le reflux des vagues et celui de notre  propre respiration. Tout est en place, cohérent. Et j'estime que le voyage intérieur de sept minutes sur le rythme des vagues ne doit pas être écourté sous prétexte que. On ne voyage pas de la même façon, l'effet n'est pas le même, en trois ou quatre minutes qu'en sept. Ce serait aussi débile que de vouloir la faire sur le mode brésilien comme un brésilien me poussait à le faire; La Vague, plus chaloupée, avait perdue son effet.

A bon port

1 - Que demande le peuple (13, 29)

Premier titre de l'album "A bon port" (pré-maquette 2015 avec enregistrement Zoom). Sur le port de plaisance de Pornic, le patron fort sympa du restaurant La Casa d'Hernesto (où je me suis régalé de sa cuisine exotique) et devant lequel j'ai chanté ma dit: "Tu devrais faire une chanson intitulée: "Que demande le peuple". Doutant au début d'avoir quelque chose à dire - moi qui suis peu dans la chanson « engagée » autre que dans l'âme... -, je me suis pris au jeu finalement, et ma plume s'est laissée aller sur la terrasse même devant un verre, tandis qu'une grande partie du passage parlé fut écrit un peu plus tard. Cela reflète ma vision des choses, en un temps où je me reconnaissais autiste Asperger (d'où l'annonce à la fin). Maintenant, j'évite l'étiquette, mais les choses étant ce qu'elles sont, ma vision du monde est je crois plus proche d'un "Asperger" que d'un "normal" ou "neurotypique" (voir la chanson L'AS); mais qu'est-ce qu'une personne "normale"? Disons que toutes ces catégories sont propres à une société donnée, la nôtre; elles n'auraient peut-être pas lieu dans une tribu. Peut-être que je suis un peu "chaman" aussi... Je ne souhaite pas plus cette étiquette ; je suis artiste, comme je pourrais être boulanger, et ça suffit pour m'identifier et trouver ma place. En tout cas, je crois que le refrain et une bonne partie de la chanson sont fédérateurs, le reste plus personnel, pousse à la réflexion; mais cela est un ressenti que j'assume pleinement; c'est subjectif, c'est ma vérité, où peut-être beaucoup se reconnaîtront. Bonne écoute de ce "morceau de bravoure" de plus de 13 minutes!... Je ne l'ai pas cherché. Mais ainsi, j'annonce d'emblée que je ne fais pas du format standard, autrement dit « normal »... Je précise que ce n'est qu'une ébauche, le son n'étant pas encore celui d'un studio que je compte prochainement obtenir par une carte son externe, mais comme je vois beaucoup d'albums de technique impeccable qui ne vibrent pas, je n'ai pas à rougir, je pense, de partager mes chansons telles quelles, en leur premier état. Le résultat me paraît honnête par rapport à moult vidéos d'amateurs comme moi sur You Tube et compagnie. La question de conscience est: est-ce qu'il faut attendre d'avoir enregistré en son studio pour partager? L'essentiel me semble les chansons. Si elles sont bonnes, pourquoi attendre? Si elles sont mauvaises, quel intérêt aurais-je à vouloir un son de studio? Oui, il y a intérêt à avoir un son meilleur, non il n'y a pas intérêt à retenir encore mes chansons pendant des mois. Telle est ma réponse en mon âme et conscience. A savoir aussi que j'ai tenu à ne pas faire de bidouillages, de faire des prises directes, pour se rapprocher du live. Je n'ai fait qu'un doublage pour la partie choeurs.

PAROLES (voir vidéo dessous):

QUE DEMANDE LE PEUPLE (juin 2015)

Que demande le peuple Ohé que demande le peuple

Boire à sa soif Manger à sa faim

D'un toit chaleur et intimité

Que demande le peuple Que la fraternité

Que demande le peuple – La vie comme une chanson

Que demande le peuple – La paix, l'amour à foison

Que demande le peuple – De la joie, du bonheur

Que demande le peuple – D'être élevé comme un enfant par ses parents Bien-Aimants, bienveillants, de grandir en responsabilité, gouvernants...

Que demande le peuple, le levain de demain

La fraternité autour d'un verre de vin

Que demande le peuple, la réponse va tellement de soi

L'offre doit satisfaire la demande, le capital centré sur le cœur

Tout ce qui génère le bien-être, l'harmonie

Que demande le peuple. Tout ce dont un humain a besoin pour être bien.

Que demande le peuple, peuple lié à la Terre, le Ciel

Que demande le peuple, peuple lié comme une femme

Propose, il dispose Propose, il dispose

Que demande le peuple – Le peuple règne sans erreur

Il unit l'esprit et le cœur

Un homme sain d'esprit et de cœur n'impose pas par la terreur

Que demande le peuple – Une paix royale !

Entendez, petits rois de pacotilles – Une paix royale !

Que demande le peuple roi

Qui a l'Amour comme reine

La reine comble le roi, le roi comble sa reine

Eh Que demande le peuple Eh que demande le peuple

(parlé:)

Les idées, les croyances ne valent que si elles ne vont pas à son encontre

Les idées, les croyances ne valent que dans la rencontre, la concorde

Sois bien avec ton Frère, sois bien avec ta Soeur

Que demande le peuple

J'ai entendu dire qu'on ne donnait pas de la confiture à des cochons

Mais je vois que le peuple est la confiture à des cochons

Faisant du peuple une confiture de cochons

Des cochons en confiture

Des cochons en confiture

En déconfiture

Cochonnerie sans figure, l'embourbant, le vautrant dans la cochonnerie

Ah la Cochonnaille on aime ça, oui mais...

Quoi ? Elle est pas plus belle la vie sans guerre ?

Quoi ? Les juifs ont-ils la nostalgie d'Auschwitz ?

Et les poilus l'ont-ils eu des tranchées

Et toi Dame Télé, Dame Média, tu te regardes dans le miroir des fois ?

Eh ! Tu crois que je passe tout ma sainte journée à te mater

Oui, tu as des yeux captivants – à défaut d'être toujours beaux, intéressants.

Oh mon jardin avec ses oiseaux est beaucoup plus intéressant, tranquillisant et nourrissant pour mon âme, alors ?

Et puis mon jardin intérieur il est sacré

Quoi ? Gauche, Droite, on s'en fout, on veut le Centre

Blanc, noir, jaune, rouge, on s'en tape comme dans un tableau

Dans la variété, l'humain est si beau comme la Terre

Eh bah quoi, c'est pas de l'uniformité qu'il nous faut

Mais l'union et la réunion dans le conseil de la Belle Bleue et l'assentiment du ciel

Je ne fais pas partie du peuple des abeilles, je pense

Mais j'y pense aux abeilles

Comment ça se fait qu'il y ait des humains plus cons que nos intelligentes abeilles ?

Ah ça suffit

J'aimerais bien pouvoir tout dire, mais...

J'ai tant de choses à dire, moi l'autiste, mais...

La chanson réclame son refrain

Et le peuple est la chanson, alors...

Que demande le peuple Ohé que demande le peuple

Boire à sa soif Manger à sa faim

D'un toit chaleur et intimité

Que demande le peuple Que la fraternité